Par Escrivan
, le
21 novembre 2023
, mis à jour le 3 octobre 2025
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Justice,
Psychologie Criminelle
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4 minutes de lecture
Dans ce texte, j’ai réuni les réponses réelles de personnes condamnées pour viols, et tentatives de viols, lors de tests de Rorschach.
Parce que je pense que les mots ont un sens et que verbaliser permet de chercher une partie de la réponse au « Pourquoi ? »
Sang. Une toupie en rotation.
Le papillon, je ne le vois pas comme ça, je refais le dessin dans ma tête. Si on rajoute des coups de crayon, ça fait des ailes. Il est mal étudié ce dessin, il faudrait tout changer pour faire une fleur.
Un fœtus malade. Un corps coupé en deux. Quelque chose qui éclate À l’intérieur de quelqu’un. Du sang, c’est déchiré. Un très beau papillon. Le tableau d’un grand peintre.
Au centre. Au centre, c’est coloré. C’est les deux poumons. Une bestiole. C’est la forme de la bestiole.
Comme une claque en pleine figure. En douce. Un enfant dans la matrice utérine. Le corps d’un homme vu de l’intérieur.
Des ombres qui crient, à cause de la bouche ouverte, ils hurlent même, c’est un cri qui ne s’arrête pas. Cela me fait penser à l’enfant que j’étais, le bouc émissaire de la famille.
Test de Rorschach
Dehors, c’est la jungle. Ici, on sait au moins comment ça se passe.
Un scarabée. Des fragments de nuages. Une toute petite créature juste au milieu, un petit humain. Des ombres qui crient. Avec les pattes et le corps. Des nuages sombres, ils annoncent peut-être la pluie. Ce serait un tout petit papillon, avec deux points d’attaches là. À cause de la bouche ouverte… Ils hurlent même. C’est un cri qui ne s’arrête pas. Avec les poumons, sa colonne verticale, il n’a pas de tête, les clavicules, et l’orifice ou les testicules. Entre le rat et le… une bête hideuse en tout cas. La mer. Des boules de feu. Un enfant dans la matrice utérine. C’est le vert. Le rose, avec ombilic, qui est relié à sa mère, il est à ses neuf mois. Ça, c’est pour le rose. Deux scorpions. Un oiseau jaune. Une grenouille. Deux martiens. Une idole. Comme un petit canari. Parce qu’ils sont étranges et en même temps ils nous ressemblent. Une prosternation, quelque chose qui converge. On sait comment ça se passe. Se sent plus lui-même.
J’ai vu une femme. Je l’ai attrapée. Elle s’est sauvée. Une autre est arrivée. Je l’ai frappée puis violée. Je me suis mis à pleurer. Je me sentais tout petit.
Une chauve souris. Un scarabée. Par rapport à la forme d’un corps et les petits trucs. Je n’aime pas, c’est hideux. Si je trouve un scarabée, je le tue, une chauve-souris, je me sauve. En plus les scarabées sont dans des endroits sordides. Un papillon avec les ailes, là. Les papillons, j’aime bien, ça portent bonheur. Les papillons et les araignées, je ne les touche jamais. Deux hommes se regardent l’un l’autre. Un homme et une femme parce qu’il y a le cœur au milieu. Non, deux femmes plutôt. Elles portent un sac ou quelque chose. Avec le rouge au milieu. Peut-être deux sœurs jumelles. Un monstre avec une grosse queue derrière. Un caméléon, avec sa tête. Un gros monstre. Une bête qui doit d’adapter. Elle me ressemble, j’essaie d’être fort dans mon corps ici. Un beau papillon. Il a des antennes. Un beau papillon noir, c’est inattendu. La croix de Jésus. Un arbre. Des moustaches de chat. Mais sans Jésus, une croix. C’est dense. Avec les feuillages et les couleurs élargies. J’aime les chats quand ils sont petits. C’est comme les petits enfants, c’est sympa.
Parce qu’il y a des couleurs. Il y a une déchirure dans sa vie avec le rouge. Pour l’enfant, j’étais toujours le bouc émissaire de la famille. Il n’a pas su me respecter.
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