Mardi 11 février 2020. 03h12 UTC.
– Qui a des photos de C….. de la sœur de M…. ?
– Elle est bonne
-Oui, M….. aussi elle était bonne.
– J’aimerais voir la vidéo.
– Je suis sûr qu’il l’a.
– Il est con d’être revenu au mariage, il avait presque tout bon.
Dialogue (choquant) tenu par deux personnes sur un tchat de discussion sur le Deepweb. Il y a des gens comme ça. Partout. Autour de vous, de nous. Parfois très proche. Quelqu’un qui, sinon commet des actes atroces, a des fantasmes extrêmement violents, et qui pourrait basculer à l’acte à tout moment. Pensez-vous que ce couple aurait imaginé avant l’acte qu’ils allaient massacrer à coups de hache une famille entière et leur chien et ensuite tout « nettoyer » à eux deux ? Puis dès le lendemain passer à la télévision pour témoigner sur leurs « gentils voisins » ? C’est très long, c’est sur la durée, ce n’est pas psychotique. Si ces gens n’avaient pas été arrêtés, ils auraient continués sur le chemin du crime, ça ne fais aucun doutes. Ils ont bien tous les deux une structure mentale criminelle. Pour tenir le dialogue comme en haut, il y a déjà une structure fantasmagorique criminelle. C’est une affaire criminelle connue, qui se déroulait à ce moment-là, que je ne nomme pas explicitement dans ce texte car ce n’est pas l’objet. L’objet est de savoir qu’autour de nous, nous tous, il y a des personnes avec des structures mentales criminelles qui peuvent basculer à chaque instant dans l’acte. Ils sont entre le fantasme, totalement interne, et le réel, totalement factuel. Ils sont dans l’imaginal. Ils commencent à inclure, ou bien incluent déjà, du réel dans leurs fantasmes. Dans ce sens. Du réel vers le fantasme. Quand ce sens s’inverse, on sort de l’imaginal. On entre dans le réel. C’est un basculement. Ce n’est pas des crimes de colère, ce sont des crimes réfléchis, planifiés, glorifiés et exécutés (ou pas !). Qui vous dit que la nuit dernière, la personne en face ou à coté de vous n’a pas découpé un nourrisson comme un poulet ? (NDLR : tout le service rédactionnel, c’est à dire moi, s’excuse pour cette allégorie scandaleuse et appelle au respect des poulets !). Ils arrivent généralement à le cacher. En partie. Ils seraient relativement facile de remonter les personnes qui ont tenues ce dialogue. Ils sont dans leur monde. Ils baissent les armes. J’en ai fait parler. Borderline. Certains ont franchis les lignes, d’autres les franchirons, d’autres ne les franchiront jamais. Et ils sont autour d’eux, de vous, de nous. Ce n’est pas un coup de tête, c’est mûri et réfléchi. Tout le temps qu’il faut. Ils observent, déduisent, postulent, fantasment et agissent (Ou pas !). Ce sont des gens curieux. Ils peuvent passer de ce sujet à un autre très rapidement. Ils ont le cerveau très malléable et inclus rapidement tout ça dans le fantasme. Une des personnes du dialogue ne voyait pas réellement la personne victime (ou du moins qu’il fantasmait comme telle) de cette affaire, elle représentait quelqu’un de son entourage. Expliquer plus en cours le lien qu’il avait avec cette représentation dépasserait le minimum de bienséance d’un blog de ce type, et n’ayant aucunes compétences scientifiques psychiatriques, je m’abstiendrais donc de m’y attarder. L’exemple est frappant avec cette personne réelle de qui nous avons autour de nous. Je ne pense pas que qui que ce soit, à part lui, et hors parfois sur ce type de salons de discussions, soit au courant de ça le concernant ! Il a inclus du réel ultra-violent dans son fantasme incluant une personne réelle de son entourage direct ! Il ne me semblait pas spécialement dérangé hormis ça. Il me disait avoir une vie banale, pas spécialement difficile, une vie sociale, professionnelle, familiale. Et ça. Il est au milieu d’Elles, Elles sont autour de lui. Elles car il y a un écueils. Encore une fois, je ne peux pas reproduire ici tout ce qu’il m’a dit sur… Sa femme ! Mais c’est clairement son écueils, donc sa limite. Il l’a incluse dans la fantasme comme le dernier rempart (ses termes!). Si il l’abat, il pourra accéder au fort (ses termes!) ! Il est borderline avec son rempart, mais il est clair que l’étincelle viendrait de là. Il me disait qu’elle était derrière lui, en train de regarder la télé, de dos. Sa tête dépassait du fauteuil. Il avait envie de l’étrangler-par-derrière-mais-c’est-qu’un-fantasme ! Et il est derrière elle, à quelques mètres, sur un salon de discussion sur le Deepweb, en train de raconter à quelqu’un qu’il a envie de l’étrangler-par-derrière-mais-c’est-qu’un-fantasme, et qu’elle est un rempart entre lui et l’objet réel de son fantasme. Je ne sais pas si un jour nous découvrirons les paramètres cachés de l’Intelligence artificielle, mais de l’Homme, je sais que non. Le tout humain fait et fera toujours beaucoup plus que la simple somme de ses parties. La réalité est toujours plus forte que l’imagination.
Ça n’a pas et ça n’aura jamais de fin.
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