Rédaction et Intelligence Artificielle¹.
Test d’analyse sémantique.

Par Escrivan , le 29 février 2024 , mis à jour le 3 octobre 2025 — IA, Rédaction - 11 minutes de lecture

Comment une intelligence artificielle détermine la sémantique dans une phrase ?
Analyse, contexte et rédaction.

La phrase de base qui sera utilisée pour cet analyse sera la suivante : Paul a calmé Pierre car il était énervé suite à son retard.
Sémantique définition : qui détermine le sens d’un texte. La sémantique est le fond, la syntaxe la forme.

Cette analyse a été réalisée avec OpenAI/Chatgpt 3

Analyse

Au niveau sémantique, cette phrase : Paul a calmé Pierre car il était énervé suite à son retard, a plusieurs significations. Nous n’avons aucun doute dans la construction de cette phrase que c’est bien Paul qui a calmé Pierre. Mais, si nous allons plus loin, l’ensemble « car il était énervé », peut aussi bien concerner Paul que Pierre. Le pronom « il » peut tout aussi bien s’appliquer à Paul qu’à Pierre. Au niveau syntaxique, ce n’est pas donc pas une faute de considérer que c’est soit Paul, soit Pierre qui était énervé. Mais, au niveau sémantique, il nous semble tout à fait logique que c’est bien Pierre qui était énervé, et que c’est alors Paul qui l’a calmé. C’est notre logique humaine qui nous fait considérer cette conclusion, ne serait-ce qu’en considérant les deux verbes antinomiques : calmer et énerver, alors qu’au niveau syntaxique, rien ne nous indique que cette conclusion soit exacte. Après tout, Pierre pouvait très bien être énervé, et Paul s’étant lui-même énervé, cela a calmé Pierre sans aucune intervention intentionnelle de calmer Pierre de la part de Paul ! (vous suivez toujours ?). Au niveau de la phrase brute, c’est tout à fait possible. Mais nous, humains, comprenons le sens de la phrase, et notre compréhension et logique nous indique que c’est bien Pierre qui était énervé et que c’est Paul qui l’a calmé, et ceux hors contexte. Cela va plus loin que la simple construction syntaxique de la phrase, nous y ajoutons du sens. Mais qu’en est-il d’une intelligence artificielle si je lui demande d’analyser cette phrase ?

–  Peux-tu, s’il te plaît, analyser cette phrase : Paul a calmé Pierre car il était énervé.

–  Bien sûr, voici une analyse de la phrase « Paul a calmé Pierre car il était énervé » :

Sujet : Paul

Verbe : a calmé (verbe conjugué au passé composé à la 3ème personne du singulier)

Complément d’objet direct : Pierre (personne qui a été calmée)

Subordonnée conjonctive de cause : car il était énervé

La phrase exprime donc une action passée (calmer) effectuée par Paul sur Pierre, en raison du fait que Pierre était énervé. La subordonnée conjonctive de cause introduite par « car » apporte une information complémentaire sur les circonstances qui ont motivé l’action de Paul.

– Mais qu’est-ce qui t’indique dans cette phrase que c’est bien Pierre qui était énervé et non pas Paul ?

– En fait, la phrase ne permet pas de déterminer avec certitude qui était énervé, car il n’y a pas de marqueur explicite. Cela peut créer une ambiguïté dans la phrase, et la signification peut dépendre du contexte dans lequel la phrase est utilisée ou de l’interprétation du locuteur ou du lecteur. Cependant, si l’on prend la phrase telle qu’elle est écrite, il est plus courant de supposer que Pierre était énervé, car le verbe « calmer » est souvent utilisé pour décrire l’action de quelqu’un qui apaise ou tranquillise une autre personne qui est agitée ou énervée. De plus, l’utilisation du pronom « il » peut être interprétée comme se référant à Pierre. Mais il est important de noter que sans plus de contexte, il est impossible de dire avec certitude qui était énervé dans cette phrase.

Contexte

Ici, comme plus haut, rien ne nous indique plus qui était énervé de Paul ou de Pierre, et même qui était en retard de Pierre ou de Paul, mais ici aussi, nous, humains, voyons plus loin que la simple construction syntaxique de la phrase, et nous allons considérer que c’est Paul qui a calmé Pierre qui était énervé suite à son retard (NDLR : retard de Paul qui a énervé Pierre). Dans notre logique humaine, celui qui est plus énervé par un retard est celui qui le subit, et non pas celui qui le commet. Pourtant, même avec ce contexte, au niveau syntaxique, rien ne nous indique :

1/ Qui était énervé ?

2/ Qui était en retard ?

Et l’IA ?

– Peux-tu, s’il te plaît, analyser cette phrase : Paul a calmé Pierre car il était énervé suite à son retard.

– Cette phrase est une proposition complexe qui comporte deux éléments principaux :

1/ Paul a calmé Pierre.

2/ Pierre était énervé suite à son retard.

La deuxième partie de la phrase « suite à son retard » est une information supplémentaire qui apporte des précisions sur la raison pour laquelle Pierre était énervé. La conjonction « car » relie les deux parties de la phrase en indiquant une relation de cause à effet. Ainsi, on peut comprendre que Paul a calmé Pierre parce que ce dernier était énervé suite à son retard. Globalement, cette phrase peut se résumer en une action (calmer) réalisée par Paul envers Pierre, en raison de l’état émotionnel de ce dernier provoqué par son retard.

NDLR : 1er ecceuil par rapport à l’humain. Plus haut, sans plus d’explications, nous avons déterminé que c’est Paul qui était énervé suite au retard de Pierre, et non pas Pierre qui était énervé suite à son propre retard !!!

– Qu’est-ce qui t’indiques dans cette phrase que c’est bien Pierre qui était énervé suite à son propre retard et non pas Paul qui était énervé suite au retard de Pierre ?

– Dans cette phrase, le pronom « son » est utilisé pour se référer à « Pierre », ce qui implique que c’est Pierre qui était en retard et qui a donc été la cause de son propre énervement. Si Paul avait été énervé à cause du retard de Pierre, la phrase aurait pu être formulée de cette manière : « Paul a calmé Pierre car il était énervé suite à son retard, ce qui l’avait également énervé. »

– Dans la logique humaine, même hors contexte, celui qui est le plus souvent énervé est celui qui subit le retard, donc Paul, et non pas celui qui en est la cause, donc Pierre ?

– En effet, il est possible d’interpréter la phrase de différentes manières en l’absence de contexte. Cependant, il est vrai que dans la plupart des situations, celui qui subit un retard a tendance à être plus énervé que celui qui est en retard. Dans ce cas précis, sans contexte supplémentaire, il est possible d’interpréter la phrase de manière ambiguë. Il est donc important de prendre en compte le contexte et les indices supplémentaires pour comprendre qui était énervé dans cette situation.

– Peux-tu, s’il te plaît, rajouter un contexte à la phrase initiale indiquant que c’est Paul qui était énervé suite au retard de Pierre, et que c’est donc Pierre qui a calmé Paul qui était énervé suite à son propre retard ?

– Bien sûr, voici une phrase avec un contexte qui précise que c’est Paul qui était énervé suite au retard de Pierre et que c’est donc Pierre qui l’a calmé : « Paul était extrêmement énervé à cause du retard de Pierre, qui avait provoqué un contretemps important dans leur emploi du temps. C’est alors que Pierre a réussi à calmer Paul en lui expliquant les raisons de son retard et en cherchant une solution pour rattraper le temps perdu. »

– Mais pourquoi Pierre était en retard ?

– Le contexte de la phrase n’a pas précisé la raison pour laquelle Pierre était en retard, donc je ne peux pas répondre avec certitude. Cela pourrait être dû à diverses raisons telles qu’un problème de transport, un contretemps imprévu, une situation d’urgence, etc.

– Peux-tu, s’il te plaît, rajouter un contexte à la phrase initiale indiquant que c’est Paul qui était énervé suite au retard de Pierre, et que c’est donc Pierre qui a calmé Paul qui était énervé suite à son propre retard ?

– Bien sûr, voici une phrase avec un contexte qui précise que c’est Paul qui était énervé suite au retard de Pierre et que c’est donc Pierre qui l’a calmé :

« Paul était extrêmement énervé à cause du retard de Pierre, qui avait provoqué un contretemps important dans leur emploi du temps. C’est alors que Pierre a réussi à calmer Paul en lui expliquant les raisons de son retard et en cherchant une solution pour rattraper le temps perdu. »

Rédaction

Écris-moi, s’il te plaît, une histoire de 400 mots où Pierre serait en retard pour une raison précise, retard qui aurait causé l’énervement de Paul, et où Pierre aurait calmé Paul en lui expliquant le motif de ce retard.

1ère tentative, l’IA ne finit pas l’histoire et s’arrête au milieu d’un mot, raison inconnue:

Pierre était toujours ponctuel et organisé, mais aujourd’hui, il était en retard. Il avait reçu un appel d’urgence du travail. Son patron avait besoin de lui pour régler un problème important, et Pierre n’avait pas pu refuser.

Il avait déjà informé Paul qu’il allait être en retard, mais lorsque Pierre est arrivé, Paul l’a accueilli avec un visage furieux. « Tu es en retard, encore une fois ! Nous allions rater notre réservation ! », s’est exclamé Paul.

Pierre a immédiatement compris que Paul avait organisé une soirée spéciale, mais il ne pouvait pas dire la véritable raison de son retard devant les autres invités. Il a alors pris Paul à part et lui a expliqué la situation.

Paul était sceptique au début, mais après avoir entendu l’explication de Pierre, il a compris que c’était une situation d’urgence. Pierre avait toujours été ponctuel et n’avait jamais été en retard sans raison valable.

Paul s’est calmé et a accepté l’explication de Pierre. Il a même propos…

2ème tentative, idem, elle s’arrête en route, raison inconnue :

Pierre avait prévu de rejoindre Paul pour assister à un concert de musique classique au théâtre de la ville. Il avait acheté les billets en avance et s’était engagé à être là à l’heure. Cependant, le jour du concert, une urgence imprévue s’était présentée. Son voisin, un homme âgé qui vivait seul dans la maison d’à côté, avait besoin d’aide pour se rendre à l’hôpital. Pierre était la seule personne disponible pour l’aider et il avait décidé de ne pas abandonner son voisin. Il l’avait aidé à se préparer et l’avait emmené à l’hôpital. Mais cela avait pris plus de temps que prévu et Pierre avait finalement été en retard pour le concert. Paul, qui était déjà sur place, avait essayé de l’appeler plusieurs fois mais il n’avait pas pu le joindre. Lorsque Pierre est finalement arrivé au théâtre, Paul était furieux. Il avait payé les billets et était…

NDLR : il est probable que l’IA n’a pas terminée l’histoire car je lui ai demandé un nombre précis de mots, ce qui lui est impossible.

Conclusion

J’écris moi même l’histoire.

Pierre qui saoule à Paul fout les boules

Pierre, auteur de toute sorte d’écrit plus varié les uns que les autres, avait reçu une commande de 400 mots de la part de Pierre pour une expérience comparative avec une IA concernant la sémantique dans les phrases. Le délai se terminait à 17 heures, car Paul devait publier cette fiction pour le bulletin de 18 heures, et en comptant le temps de relecture et de correction, il fallait bien une bonne heure avant la validation et la publication.

17 h 20 ! Toujours pas de nouvelles de Pierre ! Il faut savoir que Pierre est téléphobe, il ne répond que très rarement au téléphone, car cela lui fait peur ! Nul ne sait, pas même lui, d’où lui vient cette phobie, mais le fait est que dans ce cas précis, cela avait sérieusement énervé Paul qui voyait le temps défiler et n’avait toujours pas de nouvelles de Pierre. Il commençait à craindre de ne pas avoir reçu sa commande à temps. Pierre était très bon en écriture et en rédaction, cela ne faisait aucun doute, mais pour le reste, une vraie quiche ! Ce n’était pas la 1re fois qu’il était en retard, mais là, ça commençait à faire beaucoup. Paul commençait à le soupçonner de sinon le faire exprès, au moins de s’en foutre comme de sa 1re chaussette gauche ! Et Paul commençait donc à lui briser menu les roubignolles avec ces incessants retards.

Soudain, oh, miracle, le téléphone retentit :  

« – Salut Pierre ! Ça va ?

– Non, ça va pas non, tu en es où ?

– Pardon, un contretemps !

– Tu vas m’inventer quoi comme connerie encore ?

– Figure toi que j’étais enlevé par une IA, je déconne pas, il y a une grosse main qui est sortie de l’écran, elle m’a chopée, et paf ! Je me suis retrouvé de l’autre côté de l’écran !

– Super ! Et c’est comment… De l’autre côté ?

– Et bien, c’est… Spécial !

– Bon, arrête de te foutre de moi, tu en es où ?

– Ça avance.

– Ça avance ? Mais attends, il est 17 h 33, dans 27 foutues minutes, je dois publier, et tu n’as pas fini ?

– J’ai presque fini.

– Comment ça presque ?

– J’en suis à 379 mots.

– Oui, et les 15 derniers, c’est pour quand ? La cinglinglin ?

– C’est maintenant. Les voilà les 400 mots. Pile.»

FIN

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